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TOUS LES CHIENS DESCENDRAIENT DU LOUP

Plaidoyer pour l'éducation des maîtres


D'après des tests de génétique, tous les chiens descendraient du loup. Quand on observe les comportements des loups et les codes auxquels ils répondent et qu'on les compare à ceux des chiens, on ne peut qu'être convaincu de cela. Les chiens répondent tous à des codes de comportement identiques à ceux du loup.

Donc, si on connaît les règles de la société des loups, on est en mesure d’avoir un comportement clair pour le chien et celui-ci sera à l’aise avec nous si nous respectons ces règles. C'est à nous humains d'apprendre les règles sociales des chiens et non à eux d'apprendre les nôtres, bien trop complexes pour leur intelligence.

Le loup vit en société, la meute. Cette société est régie pas des règles précises et strictes. Certains loups peuvent vivre seuls, pour diverses raisons (exclus de la meute pour mauvais comportements, veufs ou pour raisons personnelles !), mais ils ne perdent jamais le contact (à distance) avec la meute par l'intermédiaire de signes et repères comme les excréments, l'urine, les restes de repas, les hurlements, …

La meute a un chef, le dominant, tout puissant. Ce poste est gagné de haute lutte face à des prétendants également dominants qui peuvent le lui disputer à n'importe quelle occasion. Ce poste a des privilèges mais aussi des devoirs et n’est pas de tout repos. Quelle responsabilité ! Le chef de meute est en charge de la survie de la meute, de sa nourriture, de sa sécurité. Il fait la police et veille à ce que tout soit en ordre : hygiène de la tanière, bonne entente du groupe, …

Il peut déléguer des responsabilités et des droits à sa compagne qui jouit aussi de privilèges. Il décide du lieu de vie, des déplacements, de la chasse. Il se nourrit le premier (les autres attendent qu’il ait fini de manger) et peut même décider de partir immédiatement après son repas sans laisser les autres manger s’il détecte une nécessité absolue de le faire. Quand on connaît la puissance psychologique du ventre, on voit combien son autorité est grande. Il use de manière absolue mais toujours à bon escient et dans l'intérêt de tous d'une autorité reconnue par les autres qui s'y plient. S'il n'est pas à la hauteur de sa charge, il se verra contesté et pourra alors être dégradé voire chassé de la meute. Cette autorité forte n'est pas de l'autoritarisme. Elle est nécessaire pour la survie du groupe.

Les autres membres de la meute sont considérés suivant leur force et leur intelligence qui déterminent leur rang et leurs tâches au sein du groupe. Une hiérarchie est établie. Elle peut être remise en cause. Tout subalterne obéit sans discuter à son supérieur sauf s’il croit pouvoir prendre sa place, ce qu’il devra prouver en luttant.

Voici quelques-uns des comportements du chef de meute :
- il marche devant et passe le premier dans un passage étroit ;
- il mange le premier et seul ;
- il peut priver les autres de nourriture en cas de besoin ;
- il décide des déplacements dans le temps et l'espace ;
- il gère l'organisation et la tenue de la meute.


Comment ces règles peuvent-elles être utiles au propriétaire d'un chien ?


L'autorité

Une bonne relation passe par des règles bien faites et respectées et, donc, par une autorité établie et exercée. Mais le chien n'est pas capable d'assimiler les règles complexes des humains. Il faut donc utiliser avec lui les règles qu'il connaît de manière innée.

Quelques règles à respecter de la part du maître permettront au chien de savoir qu'il n'est pas le chef. La famille est sa meute et le maître doit être le chef de cette meute ou tout au moins le supérieur hiérarchique du chien. Bien sûr, il n'est pas ici question de survie du groupe mais de vie en bonne harmonie et en sécurité entre les membres de la "famille-meute" et avec le reste de la société (voisinage, rencontres en public, …).

L'autorité fait peur à beaucoup de gens qui l'assimilent à de la brutalité morale. Faire preuve d'autorité, à condition que cela soit à bon escient, n'est pas faire preuve d'irrespect, de méchanceté, de brutalité ou de violence. L'autorité n'interdit pas l'affection et la tendresse. Son bon usage est même une preuve d'amour à l'égard de ceux auxquels elle s'applique. Est-ce être méchant avec son chien que de faire preuve d'autorité pour lui interdire de courir librement dans une rue à la circulation automobile intense ?

Si on aime son chien, on en est le chef et on exerce l'autorité qui en découle. Pour être heureux, le chien a besoin de savoir où est sa place dans le groupe. L'autorité que son maître exerce gentiment mais fermement le rassure en le lui indiquant. On a alors un compagnon calme, heureux, sachant où est sa place et donc bien intégré, dans la famille mais aussi avec les étrangers. Et il rend son bonheur au centuple car le chien est un animal capable d'amour et de reconnaissance et qui, contrairement à l'humain, ne trahit jamais.

Donc, pour asseoir et maintenir son autorité, le maître utilisera les mêmes règles que le loup chef de meute :
- en "marche au pied", la tête du chien ne sera pas plus en avant que la jambe du maître ;
- le chien passera derrière son maître dans les portes ou les escaliers;
- le chien ne mangera pas juste avant la famille – si, pour une raison pratique, le maître préfère le faire manger avant, il laissera un temps suffisamment long entre le repas du chien et le sien pour ôter toute notion de préséance ;
- quand les humains mangent, il ne sera toléré aucune mendicité et on veillera à ce que le chien se tienne à distance (et pas en dessous) de la table ;
- lorsque le chien mangera et avant qu'il n'ait fini, le maître devra pouvoir lui retirer sa gamelle (ou un os) sans qu'il proteste. Ce sera peut-être une épreuve de force la première fois mais le maître devra impérativement avoir le dernier mot. Ce point est très important pour l'établissement de la hiérarchie entre le maître et son chien. Le maître entretiendra sa prédominance en faisant cela de temps en temps.

Ces marques d'autorité sont indispensables et doivent être manifestées en permanence et ce d'autant plus que la tendance à la dominance du chien est plus forte.

On observe deux types de caractères : les dominants et les dominés. Ces caractéristiques sont innées et pas liées à la race ou à l'éducation.

Les dominants chercheront toujours à commander. Ils essaieront d'établir leur autorité sur tout le monde, le maître, son conjoint, ses enfants, ses parents, les amis, les autres animaux du foyer (et pas seulement les chiens mais aussi les chats, les chevaux, …). Ce sont des chiens qui ne seront pas forcément difficiles mais à qui il faudra sans cesse rappeler qui commande et où est leur place. Avec eux, il ne faut jamais déroger à la règle. Ce type de caractère est fortement déconseillé aux gens qui ne sont pas doués pour exercer une autorité.

Les dominés sont généralement de bonnes pâtes qui se contentent de vivre et acceptent facilement les règles qu'on leur impose. Avec ceux-là, on pourra éventuellement accepter des dérogations aux règles (les laisser passer devant soi par exemple) car ils ne prendront pas cela comme une marque de prédominance.

Mais il devra toujours y avoir une autorité exercée par le maître sur le chien, avec un dominant comme avec un dominé. La différence entre l'un et l'autre sera dans la dose d'autorité et dans la fermeté avec laquelle on l'exercera. Le maître doit toujours être le chef. Que les femmes ne voient pas de sexisme de notre part si, par simplification, nous employons le masculin. Ces règles s'appliquent aussi avec les "maîtresses". Une louve peut fort bien être chef de meute. Dans la famille-meute, le conjoint "du maître" doit aussi avoir l'autorité sur le chien.


L'éducation

Ce n'est pas la même chose que l'établissement et le maintien de l'autorité. L'éducation est l'apprentissage de règles de bonne conduite en société. De même qu'on apprend à un enfant à ne pas entrer sans frapper, à dire bonjour, … on apprendra à son compagnon à quatre pattes à se taire, à marcher au pied, à s'asseoir, à revenir au pied, à ne pas bouger. Ces obéissances sont le minimum obligatoire qu’un chien doit avoir acquis pour un bon comportement dans la société des humains. Toute personne prenant en charge un chien (même provisoirement) doit savoir obtenir cela de lui. Mais, pour obtenir la bonne éducation, l'autorité doit avoir été préalablement établie.

Il est important d'utiliser les bons ordres. On peut aussi associer à l'ordre oral un ordre gestuel qui permettra de commander le chien en silence ou à distance sans avoir à hurler. Le chien non tenu en laisse doit toujours rester "sous contrôle" de son maître. Ne pas oublier aussi que le chien n'a pas une très bonne vue au-delà d'une dizaine de mètres et qu'il peut avoir du mal à reconnaître son maître parmi d'autres personnes.

Les ordres (en gras le son fort) :
- "au pied" pour le rappel (et jamais "viens ici" que le chien confond avec "assis") – geste : le bras tendu frappe la cuisse sur le côté dans un mouvement ample que le chien doit pouvoir voir de loin ;
- "assis" pour le fixer (un chien debout n'est pas totalement calme et attentionné) – geste : l'index pointe le sol ;
- "tais-toi" – geste : le doigt vertical en travers de la bouche (chuuut !) ;
- "marche au pied" pour qu'il marche la tête au niveau de la jambe, avec ou sans laisse, cette dernière ayant très peu de mou mais n'étant pas tendue – geste : le même que pour "au pied" mais en marchant ;
- "pas bouger" (le chien doit déjà être assis) pour qu'il reste sans bouger même si le maître s'éloigne et même s'il sort de la vue du chien – geste : le plat de la main dirigée vers le chien ;
- "couché" – geste : la main à plat la paume vers le bas s'abaissant vers le sol ;
- "cours" ou "va" pour le libérer – geste : le bras tendu se lève en montrant une direction avec l'index.

Le chien est sensible au ton de la voix qui lui indique l'état d'esprit de son maître. Un ordre impératif devra toujours être donné avec un ton sec. Le chien reconnaît la voix de son maître mais une bonne habitude est de faire précéder l'ordre donné de son nom. Cela renforce l'attention du chien et est utile s'il y a plusieurs chiens dans l'environnement.


Le Jeu

Le chien est très joueur et pas seulement dans son jeune âge. Il a besoin de jouer avec son maître car c’est un moment très privilégié où la complicité se développe. D’où l’importance pour le maître de jouer seul avec le chien de temps en temps, plusieurs fois par semaine et pas toujours aux mêmes moments et dans les mêmes circonstances. En effet, il ne faut pas habituer le chien à un rite qui pourrait l’inciter à faire des caprices si, pour une raison quelconque, le jeu n’était pas possible au moment habituel.

Dans le jeu aussi, c’est le maître qui a l’initiative de commencer et d’arrêter. Si le chien demande à jouer et que ce n’est pas le moment opportun, le maître refuse. Si le chien insiste, c’est un "non !" ferme. Et lorsque le moment est venu d’arrêter de jouer, le maître cesse de jouer (si possible avec un mot que le chien reconnaîtra, comme "stop", "c'est fini" ou "arrête"), reprend possession du jouet s'il est destiné au jeu en commun et calme le chien avec des caresses et des paroles de félicitation sur un ton apaisant.


Le Dressage

C'est l'apprentissage d'un travail : chien d'aveugle, chien policier, chien d'avalanche, chien de décombres, …


Les Enfants et les Chiens

Suivant qu'ils sont dominants ou dominés, les chiens pourront considérer les enfants différemment. Les dominés accepteront beaucoup des enfants mais risquent de ne pas être de bons protecteurs. Les dominants seront probablement d'excellents protecteurs en empêchant, par exemple, les petits d'aller là où il y a du danger (rue, escalier, rivière, …). Ils manifesteront ainsi leur autorité sur l'enfant (pour la bonne cause) mais n'accepterons pas que l'enfant fasse preuve d'autorité envers eux puisqu'ils considèrent leur être supérieurs dans la hiérarchie de la famille-meute. On imagine comment un chien peut faire valoir sa prédominance : bousculade, coups de pattes, coup de dents, ... c'est comme cela qu'ils s'imposent et se font respecter dans une meute.

Il ne faut jamais laisser un enfant promener seul un chien. Ne pas confier un chien à une personne dont il n'accepterait pas l'autorité. Et encore moins faire promener les chiens par des enfants comme on le voit dans certains refuges dirigés par des gens pleins de bonne volonté mais totalement inconscients. C'est la sécurité de tout le monde qui n'est alors pas assurée : celle de l'enfant (réaction agressive d'un chien devant l'autorité de l'enfant qu'il refusera), celle des êtres rencontrés (le chien s'échappe et provoque une bagarre avec un autre chien ou un accident de la circulation) et aussi celle du chien lui-même (collision avec un véhicule).

Dans tous les cas, toujours bien évaluer les rapports enfant-chien et être vigilant. Cela implique de ne jamais laisser des enfants seuls avec un chien, même un dominé. Les enfants, n'ayant pas la connaissance des règles sociales des chiens (que l'on s'efforcera de leur inculquer dès que possible), auront donc un comportement qui n'en tiendra pas compte. Les morsures sur les enfants au sein du foyer (et même à l'extérieur) ont leur origine, pour la plupart, dans l'incompréhension par le chien d'une attitude de l'enfant.

Le chien fait partie intégrante de la vie des humains et ce à plusieurs titres : compagnon (de solitude ou non), santé et dynamisme (promenade), ouverture aux autres, services (mal voyants, alerte, garde), sauvetage (mer, avalanches, recherche de personnes disparues), … On ne peut donc l'ignorer et vivre comme s'il n'existait pas. L'éducation des enfants aux règles sociales canines, même s'il n'y a pas de chien dans la famille, est donc souhaitable. Il faut leur apprendre comment se comporter avec un chien. Cela pourrait être fait dans les premières années de l'école primaire.


La rencontre avec un chien inconnu


La rencontre imprévue

Les gens qui ont peur des chiens ont un risque plus grand d'être mordus par eux. La peur provoque l'agressivité des chiens un peu comme s'ils considéraient que, si on a peur d'eux, c'est parce qu'on a quelque chose à se reprocher à leur égard.

Face à un chien agressif, ne pas avoir en réaction une attitude agressive en croyant l'intimider. Garder une attitude digne, calme et respectueuse à son égard, ne pas le regarder droit dans les yeux car certains chiens prennent cela pour un défit (c'est une attitude de domination). Il faut lui faire comprendre que son agressivité (qu'elle soit motivée par sa propre peur ou parce qu'il défend un territoire) n'est pas justifiée. Ne pas lui laisser voir la peur qu'il inspire peut-être. Si on est entré par mégarde sur un territoire dont il a la garde ou considère comme tel, on en ressort sans lui tourner le dos et sans précipitation. On lui parle d'une voix douce pour l'apaiser.

Si on est sur un territoire neutre, on pourra tenter le geste du bras tendu (haut pour ne pas risquer d'être mordu à la main) vers l'endroit où on souhaite que le chien aille pour laisser le passage. On peut aussi tenter la persuasion avec les ordres "tais-toi" et "couché" (sans agressivité, avec une fermeté "affectueuse" dans le ton). Si le chien est bien éduqué, il comprendra peut-être ce que l'on veut. Mais, dans tous les cas, ne pas engager un rapport de force inutile et dont l'issue ne sera probablement pas à notre avantage.


La rencontre bienvenue

Ne pas se précipiter vers lui et encore moins en criant (ceci pour les enfants), ne pas se pencher vers lui (garder la tête bien haut) et rester calme. Si on veut lui faire une caresse, on doit vérifier auparavant les éventuels signes de refus de contact : les oreilles rabattues vers l'arrière, le poil hérissé sur le dos, le grognement ou simplement le détournement de tête. Le regard du chien doit être franc. Attention au regard qu'on lui porte : le regard droit dans les yeux est un signe de domination. Certains chiens n'aiment pas ça du tout. Dans le cas où un des signes de refus ou d'agressivité apparaît, on n'insiste pas. Les chiens de petite taille ne sont pas plus méchants que les gros mais ils sont plus nerveux et ont très souvent un complexe d'infériorité du fait de leur taille. Cela peut les rendre plus agressifs aussi bien vis-à-vis des grands chiens que des humains (statistiquement, les Teckels seraient les plus mordeurs !).

S'il est possible de faire plus ample connaissance, on présentera lentement la main (gauche si on est droitier et inversement) au chien pour qu'il la renifle. Sans se pencher ou en gardant la tête hors de portée des mâchoires, c'est le dos de la main qui sera lentement présenté, verticalement, les doigts repliés. Laisser le chien renifler la main le temps qu'il veut puis, s'il ne donne pas de signe de refus, approcher lentement la main de sa joue ou de son menton et le caresser là et surtout pas sur le dessus de la tête, en tout cas à ce stade des présentations. En effet, un chien monte sur le dos d'un autre à qui il veut imposer sa domination. La main sur la tête pourrait donc être interprétée comme un signe de domination et, si le chien est un dominant, il risque de ne pas l'apprécier de la part d'un inconnu. Et on parle au chien d'une voix douce et aimable. Peu importe ce qu'on lui dit, puisqu'il ne comprend pas le langage humain ; c'est l'intonation de la voix qui compte.


La rencontre du maître et de son chien avec une autre personne

Le chien "bien dans sa peau" ne doit pas être inquiet d'une rencontre humaine. Sans signe d'agressivité de la personne rencontrée, il doit, même s'il est attentif et sur ses gardes face à un inconnu, conserver une attitude neutre. C'est, là encore et toujours, le maître qui commande : c'est par le comportement de son maître que le chien saura ce qu'il doit comprendre de cette rencontre. On imagine donc bien que les gens stressés, inquiets, angoissés auront, puisque l'angoisse est hautement contagieuse, des chiens peu sûrs d'eux et donc aussi angoissés sinon plus que leurs maîtres. Et un chien angoissé est un chien potentiellement agressif.

Les gens rencontrés, s'ils n'ont pas de chien, ne seront probablement pas initiés aux règles sociales canines et le maître doit être attentif à cela.


La rencontre du maître et de son chien avec un autre chien

Si le chien rencontré est aussi tenu en laisse, même en cas d'atomes non crochus entre eux, le risque n'est pas grand. Il suffit de ne pas les laisser s'approcher l'un de l'autre. De toute manière, un chien bien élevé doit s'asseoir au pied de son maître dès que celui-ci s'arrête de marcher (cela doit être automatique même sans ordre).

Et si le chien rencontré n'est pas tenu en laisse ? S'ils se reniflent (c'est leur manière de faire connaissance) sans agressivité, on peut laisser faire une minute pas plus. Ensuite, la promenade reprend normalement.

Par contre, s'il y a agressivité, il faudra lâcher immédiatement la laisse (voir plus loin la manière de la tenir). Ne pas essayer de la détacher du collier car cela prend du temps et n'est pas facile avec un chien énervé et bondissant. Et la laisse traînante a un avantage : la laisse est un symbole de l'autorité du maître et indique alors au chien que, s'il est totalement libre de ses mouvements, il n'est pas libre de cette autorité.

Donc, on lâche la laisse pour deux raisons :
- parce qu'un chien de bonne taille risque, en bondissant, de faire tomber la personne qui est à l'autre bout et, la bataille risquant de se faire près d'elle, cette dernière peut être bousculée ou prendre un coup de dent perdu ;
- parce qu'un chien attaché est en position d'infériorité et que cela décuple son agressivité. Une fois détaché, le chien se sentira libre de se défendre, il se calmera et, généralement, cela calme aussi l'autre chien qui voit le rapport de force revenir à une proportion moins favorable.


Les moyens de communication du chien


Tout le monde sait que le chien a un odorat très développé : un million de fois plus que l'homme ! C'est son meilleur sens. Pour lui, les odeurs sont des repères, des signes de reconnaissance, des marques, des balises, ... Les goûts des chiens ne sont pas les mêmes que ceux des humains. Une odeur délicieuse pour un humain pourra être exécrable pour un chien et inversement. N'avez-vous jamais vu un chien se rouler avec délice dans une bouse ?

L'ouïe du chien est deux fois plus fine que celle de l'homme. Le chien perçoit des fréquences plus de deux fois plus élevées et perçoit même les ultrasons. En plus du mode oral et gestuel, on peut utiliser un sifflet à ultrasons pour guider son chien bien que l'usage en soit plus délicat. Le chien entend donc bien les ordres correctement articulés de son maître.

Les yeux des chiens sont placés latéralement ce qui leur donne une meilleure vision panoramique. Ils ont une mauvaise vue de près, bonne à partir d'un ou deux mètres jusqu'à une dizaine de mètres. Mais cela varie suivant les races. Les chiens de berger habitués depuis la nuit des temps à surveiller les troupeaux dans de grands espaces peuvent voir le déplacement d'un mouton à plus d'un kilomètre. Mais ils ne voient bien que ce qui bouge. Ils ont une bonne vue de nuit et verraient très bien les verts et très mal les autres couleurs.

L'aboiement est le langage du chien. Un humain n'est pas forcément dangereux lorsqu'il parle ni même lorsqu'il crie. Il est naturel qu'un chien aboie pour dire quelque chose (sa joie, sa peine, sa peur, son angoisse), pour alerter (il a entendu un bruit qui lui semble suspect ou il annonce l'arrivée de quelqu'un), pour prévenir un intrus qu'il est repéré (il a été constaté que les quartiers où il y a des chiens sont moins fréquentés par les cambrioleurs qui préfèrent la discrétion), …. Mais il ne faut pas tolérer des aboiements interminables ou sans raison valable. Il faut en chercher la cause et trouver le remède.


La tenue de la laisse

- Mettre le pouce en l'air et y passer la boucle.
- Faire une rotation du poignet de façon que la laisse passe sur le dos de la main puis revienne dans la paume.
- Fermer les doigts.
Tenue ainsi, la laisse ne risque pas d'échapper sur une brusque traction et ne nécessite pas de force dans le serrage. Autre avantage : cela permet la lâchage en cas d'urgence car, dès que l'on ouvre les doigts, la laisse quitte la main sans y rester accrochée.
Beaucoup de gens choisissent de faire marcher leur chien à gauche afin de laisser libre la main droite.


L'éducation du chien passe obligatoirement et d'abord par l'éducation du maître. Les règles sociales du chien sont différentes de celles des humains. Le chien ne peut comprendre celles des humains. Le maître doit donc connaître les règles sociales des chiens, les respecter et les utiliser pour le bonheur de son compagnon et pour que son comportement soit en accord avec les règles de vie parmi les humains.

 

 

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