LE CHOIX D'UN CHIEN

La décision d'adopter un chien doit être mûrement réfléchie puisqu'elle va engager 10 à 15 ans de la vie. A-t-on vraiment envie d'un chien? Est-on prêt à lui assurer une vie canine normale? Il nous semble impératif de passer en revue non seulement les bons côtés mais aussi les problèmes qu'un chien peut causer; en effet toute médaille a son revers. S'il est idéal de promener son toutou par un beau jour de printemps au milieu du concert des oiseaux, il faudra également aller en balade de nuit en plein hiver sous une pluie battante. Aura-t-on assez de temps à lui consacrer si l'on pense aux promenades plusieurs fois par jour, au brossage, à la préparation de la nourriture...? Presque un tiers des abandons sont justifiés par le fait que le chien demande plus de soins que prévus (Patronek et al., 1996). Les chiots demandent un investissement temporel encore plus important que les chiens adultes: il faut les socialiser correctement, leur faire connaître des milieux différents, les éduquer. Est-on prêt à faire quelques sacrifices financiers? Un chien coûte cher, souvent plus cher que les prévisions : nourriture, vaccins, soins vétérinaires, médaille (une sorte d'impôt) obligatoire dans certains pays, laisse, collier, tatouage ou puce d'identification, éventuellement niche, chenil, pose d'une clôture... sans oublier une assurance responsabilité civile susceptible de couvrir les dégâts que l'animal peut causer. Songer également aux coûts occasionnés par la mise en pension si l'on ne peut emmener toutou avec soi, par le toilettage plus ou moins fréquent suivant les races.
Connaît-on bien les besoins réels d'un chien qui ne sont pas ceux d'un humain? On ne répétera jamais assez que le chien est un animal social "programmé" pour vivre en meute or la meute est organisée hiérarchiquement, que cela nous plaise ou non. Le chien a donc besoin de trouver des supérieurs hiérarchiques dans les humains qui partagent sa vie. Si l'on est résolument contre un tel système et si l'on se sent incapable de respecter de tels codes, il vaut mieux - autant pour soi-même comme pour le chien- jeter son dévolu sur une autre espèce animale.
Seul le futur propriétaire est en mesure de répondre à ces questions et personne ne peut le faire à sa place; il est donc absolument déconseillé d'offrir un chien (comme d'ailleurs tout autre animal) en cadeau et cela, même si le destinataire a maintes fois exprimé le désir d'en acheter un. Il semble en effet que les gens qui ont reçu un chien lui trouvent un plus grand nombre de problèmes et lui sont moins attachés que les gens qui l'ont choisi eux-mêmes (Salmon et Salmon, 1983).
Si l'on est tout à fait déterminé à adopter un chien après avoir mûrement fait le tour de la question, il reste maintenant à se poser de nouvelles questions :
- La race
- Le choix de l'élevage, ...
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